Vous êtes à moins de %distance% de l'établissement Établissement le plus près

Appeller cette clinique x

AnimaPlus Groupe vétérinaire AnimaPlus Inc.

X

Nos Conseils

Pour le Groupe vétérinaire AnimaPlus, le bien-être des animaux passe grandement par l’éducation. N’hésitez pas à consulter nos nombreux conseils pratiques à travers notre magazine numérique. Bonne lecture !  

Aimer Soigner Guérir

Le syndrome de la sacoche

Lorsque de nouveaux propriétaires entrent à l’hôpital vétérinaire avec un chiot de petite race, je me fais toujours un devoir de leur parler d’un fléau qui touche les petites races depuis quelques générations : le syndrome de la sacoche, aussi connu comme psychose du chien de bras. Blague à part, plusieurs personnes font une même erreur lors de leurs premières semaines avec leur chiot : ils oublient de le traiter comme un chien et de lui laisser explorer son environnement les quatre pattes au sol.

Entre la 4e et la 16e semaine de vie, le chiot, qu’il soit de n’importe quelle race passe par une étape cruciale que l’on appelle socialisation. C’est dans cette période qu’il découvre le monde autour de lui et qu’il apprend à identifier ce qui est normal dans son environnement. Après la 16e semaine, cet apprentissage est consolidé et il est beaucoup plus difficile, bien que possible, de sociabiliser un chien que ne l’a pas été auparavant.

Le problème lorsqu’on garde constamment sont chien dans ses bras ou dans un transporteur de style sac à main, c’est qu’on ne lui permet pas de s’éloigner d’une situation inconfortable pour l’analyser ou d’explorer le monde à sa vitesse et à sa façon (l’odorat est très important). Si, par exemple, mon petit chihuahua de 10 semaines est dans mon sac, la tête sortie et que quelqu’un d’inconnu s’approche et lui caresse la tête, quels sont les choix qui s’offrent à lui s’il n’est pas certain de l’interaction? Il a en fait deux choix :

  1. Se cacher (la fuite), rendue difficile dans les bras ou dans un sac
  2. Grogner (avertissement) puis même mordre (attaque).

Une fois qu’un chien comprend que la main qui lui fait peur se retire lorsqu’il la mord, c’est un apprentissage qui est extrêmement difficile à renverser. Si au contraire, mon chien avait été en laisse au sol, il aurait pu se retirer bien plus facilement de la situation pour pouvoir mieux l’analyser et évoluer à son rythme. En voyant qu’il était incertain, on aurait pu l’encourager à aller vers l’inconnu avec une gâterie ou simplement un ton apaisant, ce qui aurait créé une expérience agréable, beaucoup plus intéressante pour le futur social de notre animal.

Alors, rangeons nos « sacs à chiens » et échangeons-les pour de beaux petits harnais. Votre chien et les doigts des étrangers ne s’en porteront que mieux.

Voir tous nos conseils